Son Histoire

 

 

1441 : premiers esclaves capturés en Afrique par les Portugais.

 

1500 : découverte du Brésil.

 

De 1531 à 1822 ( Brésil colonial, période d’esclavage), la capoeira a été développée par les Africains esclaves au Brésil dans le but de posséder « une arme » de libération. 

Des noms de "capoeiristes-esclaves" de légende de cette époque comme celui de Zumbi dos Palmares ou Bisouro Maganga resteront dans les mémoires et les chansons jusqu'à nos jours. Certains vivent dans des « Quilombos », sortes de villages-forteresses d’esclaves échappés.

 

De 1822 à 1888 (période du Brésil impérial ;  1888 : date de l’abolition de l’esclavage), la capoeira fut pratiquée dans les rues et sur les places des principales villes portuaires : Salvador, Recife et Rio de Janeiro.  Mais aussi, des capoeiristes faisant parti de gangs s’allient avec des partis politiques . Ils gagnent en puissance. Le pouvoir, tantôt les combats, tantôt les utilise. Avec le début de la république en 1889 et la fin d e l’esclavage, la capoeira est inscrite au code pénal comme illégale. De nombreux capoeiristes sont déportés au bagne de l’île de Fernando de Noronha. Pour un temps, elle disparaît des rues de Rio.

 

Dans les premières années de 1900, après cette longue période d’interdiction, elle réapparaît sous une autre forme à Salvador grâce au maître Bimba.  Des poches de capoeira avaient bien résisté à la répression dans la région du Recôncavo baianais près de Salvador, mais à travers son travail, le maître Bimba a montré la nécessité de créer des écoles de Capoeira dites plus « de culture physique » afin de sortir la capoeira de sa marginalité et  d’éviter sa disparition. 

C’est après une démonstration faite dans les années 30 devant le président de la République Getulio Vargas que son interdiction fut retirée du code pénal.

 

A partir des années 1950, la Capoeira a commencé a être intensément divulguée. Elle devint également un métier à plein temps pour de nombreux capoeiristes, occasion de sortir de la pauvreté de certaines régions du Brésil.

La Capoeira est devenue un art national brésilien!

 

 

Elle est Inscrite en 2014 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. 

 

 

Description

 

Qu'est-ce que c'est ?

 

C’est un art martial unique par sa pluridisciplinarité : il allie des chants en portugais, l’utilisation de percussions simples, des mouvements de lutte et des acrobaties. Pratiquée deux à deux, la ruse et l’agilité sont de mise. Le capoeiriste joue la capoeira au centre d’un cercle de camarades.

 

C’est un des rares art martiaux qui se pratique avec de la musique.

 

La musique de la Capoeira

 

La place accordée aux chants et aux instruments de musique est essentielle dans la Capoeira. 

La musique guide le jeu et lui donne une grande partie de sa force.

 

C'est une particularité dans le monde des arts martiaux.

 

« La musique est à la capoeira ce que les épices sont à un plat cuisiné ».

 

 

 

Les instruments

 

 

Dans la capoeira, il y a deux instruments indispensables : le berimbau et le pandeiro.

Puis vient l'atabaque. Les deux derniers sont l'agogô et le reco-reco; ils sont moins importants.

 

Le berimbau signifie "guimbarde" en portugais. C'est un arc à une seule corde dont la caisse de résonance est une calebasse. 

Sa taille est de 140 cm environ.

Son origine est probablement africaine. Il semble avoir été importé au Brésil par les esclaves africains.

 

Il y a 3 catégories de berimbau :

-Le berimbau "Gunga" ou "Berra-Boi". C'est le son le plus grave, il est utilisé pour marquer la cadence de la chanson.

-Le berimbau "medio", de taille et son intermédiaire. S'il n'y a qu'un brimbau dans la roda, ce sera celui-là. Il reprend le rythme du berimbau gunga.

-Le berimbau "viola" ou "violinha", avec une plus petite calebasse et un son plus aigu.; il fait des variations et improvisations sur la base rythmique du berimbau "gunga".

 

Tous les berimbau sont joués avec une "baqueta", une pierre appelée "dobrao", et un "caxixi", petit panier rempli de graines ou de coquillages qui marque le rythme à chaque coup de baguette.

 

                    

 

Le pandeiro est un tambourin d'origine orientale importé au Brésil par les Portugais. 

 

Il accompagne le berimbau et marque avec lui le rythme.

 

 

 

 

Les chants 

 

 

 Ah ! Les chansons de capoeira !

 

C'est une partie très importante de cet art martial. En portugais du Brésil, les chansons, ou "cantigas", donnent diverses ambiances et transmettent aux joueurs un message : il incite à jouer, il parle avec ironie d'un participant, il complimente ce qui vient d'être fait dans la roda, ou encore, il parle de légendes de capoeira ... 

Il y a des chansons à apprendre précisément ou d'autres qui 

poussent plus à l'improvisation du chanteur principal en fonction 

de ce qui se passe dans la roda...mais cela se fait aussi plus 

dans le carde de roda de capoeira Angola.

 

SI vous souhaitez chanter dans les « rodas », il vous suffit de choisir 

des chansons courtes et facile au niveau du rythme, et le tour est joué ! 

Les plus simples sont même faites d'onomatopées, 

comme "Oh lala hé, lala hé, lala hé lala hé la". Il existe beaucoup de sites 

qui regorgent de "partitions" de chansons, avec traductions même parfois....

Ou alors, chaque capoeiriste passionné peut en composer !

 

 

 

 

 

Effets bénéfiques de la pratique régulière des activités de Capoeira 

 

 

Physiques : 

Fortification des muscles et articulations de toutes les parties du corps °Amélioration de l’équilibre, de l’orientation spaciale, de l’agilité et des réflexes, de la souplesse 

 

Travail cardio-vasculaire d’endurance et de résistance

• Stabilisation de la charge pondérale
• Augmentation de la conscience corporelle et de la maîtrise de son corps 
• Le capoeiriste saura exécuter des mouvements de combat coordonnés spontanément avec un partenaire 
• Il saura danser le Maculêlê et quelques autres danses folkloriques 

 

Musicaux : 

• Renforcement du sens rythmique corporel 
• Augmentation des capacités rythmiques instrumentales et chantées °Travail mélodique, auditif et articulaire par le chant en brésilien 
• Le capoeiriste sera capable de chanter en brésilien des chants traditionnels de capoeira et rythme avec un orchestre de percussions 
• Il saura jouer du pandeiro, du berimbau, de l’agôgô et de l’atabaque en groupe ou seul 

 

Artistiques : 

• Aisance à chanter avec force d’une manière personnalisée pour chacun °Capacité d’improviser verbalement et création poétique°Découverte de son expression corporelle personnelle°Apprentissage de gestion de mise en scène de spectacles de Capoeira 

 

Personnels : 

• Amélioration de la confiance en soi°Développement de la vigilance, la concentration et l’attention °Augmentation de l’affirmation de soi et de la persévérance °Renforcement de l’humour et de l’esprit joueur°Capacité à s’adapter rapidement 

 

Culturels :

• Découverte de la culture brésilienne- Prise de conscience de l’importance de ses propres activités folkloriques (suisse ou autre pays)
• Augmentation de la capacité d’ouverture aux différences
• Echanges interculturels 

 

Sociaux : 

• Renforcement de l’esprit de camaraderie, de solidarité et de partage 
• Augmentation des capacités à entrer en contact avec les autres 
• Agrandissement du réseau social local et international 
• Facilité à gérer paisiblement la confrontation avec un partenaire de jeu en toute amitié
• Capacité à utiliser des contacts physiques amicaux pour communiquer avec les autres (stimulés par l’art martial de contact ainsi que la culture brésilienne plus dans le toucher)

 

 

La capoeira chez Arte da Terra Capoeira

 

 

 

Les mouvements 

 

L’école Arte da Terra Capoeira propose une capoeira moderne, centrée sur l’efficacité des mouvements de lutte. Plus sportive que folklorique, la capoeira enseignée dans notre école a pour but de former des athlètes.

 

On pourrait la décrire comme plus complexe, fluide, avec des mouvements et des joueurs spécialement synchronisés dans leurs jeux, donnant un effet de rondeur et de continuité, de précision technique.

L’ergonomie des mouvements de cette capoeira facilite l’apprentissage rapide des élèves débutants.

Riche en options d’entrées dans le jeu, le joueur est plus précis et efficace dans ses attaques.

Enfin, elle est assez complète pour pouvoir jouer avec tout autre de capoeira.

 

La structure de base des mouvements et les méthodes d’entraînement sont celles développées dans les années 90 au Brésil par quelques maîtres. Encore aujourd’hui, cette didactique continue à évoluer. Quelques groupes comme Arte da Terra Capoeira, Capoeira Volta ao Mundo et d’autres encore développent le même travail. C’est la capoeira « à la mode » actuellement.

 

C’est pourquoi le Mestrando Baianinho do Mangue pratique et transmet cette capoeira depuis plus de 15 ans.

 

Les différents jeux de capoeira enseignés dans l’école Arte da Terra Capoeira sont :

 

• Angola
• Jogo de chao
• Iuna
• Santa Maria
• Sao Bento Cadenciado
• Sao Bento Grande

 

 

 

 

Tableau des cordes (graduations) chez Arte da Terra Capoeira 

 

 

 

 

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